Serge BAUDOT , notre ami et complice , était présent lors des victoires du Jazz 2003 au MIDEM.
Il en a ramené , pour nous Jazz Azur ,un certain nombre de réflexions fort intéressantes...
« Le
jazz tient envers et contre tout depuis plus d’un siècle, ça veut dire quelque
chose. Il a besoin d’être tiré vers le haut et non pas d’être attiré vers le
bas. » (Martial SOLAL à la remise de sa victoire).
Le jazz a maintenant ses victoires mais il n’en a pas pour autant remporté
La victoire.
Certes cet événement médiatique qui singe, hélas, les Césars, Molières et autres Victoires, servira quand même la cause du Jazz ;
on en aura parlé, on en aura fait écouter un peu sur les grands médias pendant quelques jours ; ça ne peut pas faire de mal. D’autant que les « Victorieux » sont tous des musiciens de grande qualité.
L’événement
était retransmis en direct sur France Inter et la chaîne Mezzo , et sera en
différé sur France 3.
Le grand auditorium, endroit somptueux et magnifiquement équipé , accueillait donc ces Victoires dans le cadre du Midem, ce qui leur donnait un lustre supplémentaire.
C’est chouette pour une musique qui ne rapporte pas des fortunes d’être reconnue dans un temple du business !
Bien sûr quand un événement est retransmis en direct à la radio , il faut meubler les changements de plateaux , et là le pire est arrivé : on avait choisi deux bavards , absolument pas à la hauteur, accumulant les fautes de toutes sortes, alourdissant le spectacle plus qu’il n’est permis, s’escrimant entre autres choses à poser des questions la plupart du temps sans intérêt.
Alors qu’il y avait là un big band très visuel de 17 musiciens
Mais passons, la musique était au rendez-vous, malgré la difficulté que cela représente pour les musiciens de venir jouer un seul morceau à brûle-pourpoint, et pour les techniciens de tout réinstaller pour le groupe suivant.
La technique fut assez défaillante au début , mais tout s’arrangea assez vite.
Des hommages étaient rendus à de grands Jazzmen qui nous ont hélas quittés :
Lionel HAMPTON , Django REINHART , Henri RENAUD ;
et à deux grands d’aujourd’hui : Martial SOLAL et Wayne SHORTER , présents sur le plateau et qui nous ont offert le plus beau moment de la soirée , en duo Wayne étant au soprano.
Leurs musiques sont aux antipodes et pourtant le duo , improvisé , fut un diamant dans la nuit.
Palmarès :
Formation
de l’année : Sylvain LUC TRIO SUD
Révélation
Française : Baptiste TROTIGNON
Jazz
vocal : Anne DUCROS
Album
de l’année : « Smile » de Jacky TERRASSON
Album
blues : « Memphis » de Jean-Jacques MILTEAU
Prix
spécial Midem : Esbjörn SVENSSON
Prix
du public : CAPTAIN MERCIER pour La Vie en Funk
Il
est à noter que tous ces artistes, à l’exception des deux derniers, se sont
déjà produits à « Jazz à Toulon » festival gratuit du mois de juillet.
Serge
BAUDOT – écrivain et chroniqueur pour JazzHOT
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